L’arbre de Noël à la conquête du monde
13 Décembre 2018, par Gabriel
Dans mon article précédent, je vous contais les origines de l’arbre de Noël, sa première mention de 1492 à Strasbourg. Mais comment, depuis notre belle Alsace, a-t-il conquis les foyers du monde entier ?
De la Rhénanie, la coutume s’est rapidement et largement répandue dans tout le Saint-Empire, et au 18e siècle, le conifère décoré est bien implanté dans toute la culture germanique.
De la Rhénanie aux Etats-Unis.
C’est en 1841 que le prince Albert, originaire d’Allemagne et époux de la reine Victoria, introduit cette tradition au Royaume-Uni. Il fait dresser un arbre de Noël au château de Windsor. En 1848, le journal “The Illustrated London News” présente une image de la famille royale autour d’un arbre de Noël. De la Cour, la mode du pin de Noël se répand rapidement dans la bourgeoisie, et bien sûr chez les gens du peuple, car si la reine décore un arbre pour Noël, les anglais voudront aussi décorer un arbre pour Noël !
En France, c’est plus tard, après 1870 et l’exode de certains alsaciens vers la “vieille France”, que la tradition va se faire connaître. En effet, on avait laissé le choix aux alsaciens : ils pouvaient rester français, mais devaient quitter leur terre natale. Certains alsaciens ont donc émigré vers ce qu’on appelle aujourd’hui la “France de l’intérieur”.
Mais c’est bien grâce aux anglais et à l’Empire britannique, présent à peu près partout autour du globe, que la tradition s’est emparée du monde entier. Aujourd’hui, on retrouve le roi des forêts à peu près partout pour Noël.
Mais alors, le sapin ?
Ben oui, vous avez certainement remarqué que j’ai soigneusement éviter d’utiliser le mot “sapin” jusqu’ici… Déjà dans l’article précédent ! On parlait d’un épicéa au début, c’est un conifère de la famille des pinacées, tout comme le sapin d’ailleurs… Mais quand même, ce n’est pas la même espèce.
Au départ, on utilisait l’épicéa, c’est le symbole, et puis la tradition veut qu’on ne dresse le roi des forêts au milieu du salon que le 24 décembre au plus tôt, et qu’on l’enlève avant l’arrivée des Rois Mages à l’Épiphanie (6 janvier). Et puis en fait on aime bien ça, alors on le dresse plus tôt… Mais l’épicéa, une fois coupé et exposé à la chaleur de nos maisons, perd ses aiguilles assez rapidement.
Le sapin, c’est tellement mieux finalement, ça garde ses aiguilles malgré la chaleur, ça sent bon, et en plus les aiguilles sont moins piquantes ! Alors on est passé au sapin… Et puis surtout, « sapin », c’est plus facile à prononcer que « épicéa », on va pas s’embêter non plus !?
D’ailleurs, si vous ne voulez pas vous embêter à trouver de nouvelles vieilles histoires à raconter à vos familles autour de la bûche cette année, retrouvez-nous pour nos visites guidées, on vous racontera plein d’autres histoires à dormir debout comme un sapin 😉